Anxiété : et si vous arrêtiez d'essayer de la "gérer" ?

Introduction : l'épuisant métier de "gestionnaire d'anxiété"

Devenir un expert de sa propre anxiété. C'est le parcours de beaucoup d'entre nous. On télécharge des applications, on apprend des techniques de respiration, on lit des livres sur la pensée positive. On devient un "gestionnaire" à plein temps de nos propres angoisses, jonglant avec une boîte à outils de stratégies pour survivre à la prochaine crise. Mais soyons honnêtes : c'est un travail épuisant, et les résultats sont rarement à la hauteur de l'effort.

Et si cette approche de "gestion" était, dès le départ, une fausse piste ? Si, en essayant de contrôler votre anxiété, vous ne faisiez qu'alimenter le problème ? Cet article propose de déconstruire ce mythe du contrôle pour vous offrir une perspective bien plus libératrice.

1. Le piège du contrôle : quand la solution devient le problème

Vous connaissez ce cycle par cœur. L'anxiété monte. Vous sortez votre "technique" (respiration, mantra...). Vous vous concentrez, vous luttez contre les sensations désagréables. Parfois ça marche un peu, parfois pas du tout. Et dans tous les cas, un nouveau problème apparaît : la peur de ne pas réussir à contrôler, la frustration de voir que l'anxiété est toujours là. Vous n'êtes plus seulement anxieux, vous êtes maintenant anxieux de votre anxiété.

C'est le piège fondamental du contrôle. En traitant l'anxiété comme un ennemi à abattre, vous entrez en guerre contre une partie de vous-même. Or, en psychologie comme en physique, toute force engendre une résistance. Plus vous poussez contre l'anxiété, plus elle pousse en retour. Vous validez son statut de "menace" et vous renforcez l'état d'alerte de votre système nerveux.

2. L'anxiété n'est pas un bug, c'est un message

Changeons radicalement de paradigme. L'anxiété n'est pas une erreur de votre cerveau. C'est un messager. C'est le système d'alarme incendie de votre corps. Un système extraordinairement intelligent, conçu pour vous protéger. Quand il se déclenche, il vous envoie un message d'une importance vitale : "Attention, je perçois un danger !".

Le problème n'est donc pas l'alarme elle-même (l'anxiété). Le problème, c'est que votre système est devenu si sensible qu'il déclenche l'alarme pour un rien : une pensée, un souvenir, une situation sociale... Il est bloqué en mode "survie", incapable de faire la différence entre une menace réelle et une menace imaginaire.

3. Les "techniques" : des somnifères pour le système d'alarme

Dans cette nouvelle perspective, que sont les techniques de gestion de l'anxiété ? Ce sont des façons de mettre l'alarme en sourdine temporairement.

  • La cohérence cardiaque est comme ouvrir la fenêtre pour aérer la pièce enfumée. Ça soulage, mais ça n'éteint pas le feu.
  • La méditation est comme apprendre à ne pas paniquer quand on entend l'alarme, en se rappelant que c'est souvent une fausse alerte.

Ces approches sont utiles. Elles peuvent vous sauver la mise dans un moment de crise. Mais elles ne réparent pas le détecteur de fumée défectueux. Elles vous demandent de rester constamment vigilant, prêt à intervenir dès que l'alarme retentit. Elles ne règlent pas le problème de fond.

Conclusion : passer de la gestion à la guérison

Si le vrai problème est un système nerveux hyper-réactif qui crie au loup en permanence, la seule solution durable n'est pas de devenir meilleur pour ignorer ses cris. La seule solution est de l'apaiser si profondément qu'il n'a plus besoin de crier.

C'est la différence fondamentale entre la gestion de l'anxiété et sa guérison. La gestion vous apprend à vivre avec. La guérison s'attaque à la racine.

Le Training Neuro Sensoriel (TNS) est une approche qui vise la guérison. Il ne vous donne pas une technique de plus à "gérer". Il s'adresse directement au système nerveux lui-même. C'est une méthode de rééducation qui, par le biais de stimulations neurosensorielles, permet au cerveau de prendre conscience de sa propre hyper-réactivité et de la corriger de manière autonome.

L'objectif n'est pas de vous apprendre à mieux "contrôler" votre anxiété. L'objectif est de restaurer un état de sécurité interne si stable que l'anxiété pathologique devient superflue. C'est cesser d'être le gestionnaire de votre anxiété pour redevenir simplement le pilote de votre vie.

Références

1 : https://www.inserm.fr/dossier/anxiete/ "INSERM. Anxiété : quand le cerveau sonne l'alarme."

2 : https://sante.lefigaro.fr/sante/maladie/anxiete/comment-reconnaitre-soigner "Le Figaro Santé. Anxiété : comment la reconnaître et la soigner ?."