Alimentation émotionnelle : comment le stress chronique pilote vos fringales

Introduction : cette faim qui n'en est pas une

La journée a été longue, la pression est à son comble, et une fois à la maison, le besoin de manger quelque chose de sucré ou de salé devient une obsession. Ce n'est pas de la faim, mais une envie impérieuse, une "alimentation émotionnelle" qui sert de pansement à un état de stress ou de fatigue. Vous savez que vous ne devriez pas, mais la pulsion est trop forte.

Ce combat intérieur, vécu par tant de personnes, n'est pas une question de volonté. C'est le résultat d'une mécanique biologique précise, orchestrée par un système nerveux qui a perdu son équilibre. Comprendre ce mécanisme est la première étape pour y mettre fin.

1. Votre cerveau sous stress : un pilote en mode d'urgence

Face au stress, notre corps réagit via le système nerveux autonome (SNA). La branche sympathique (l'accélérateur) prend les commandes et inonde le corps de cortisol, l'hormone du stress. Cette réaction de survie a des conséquences directes sur nos choix alimentaires.

1.1. L'appel du réconfort : une stratégie d'apaisement

Pourquoi se tourne-t-on vers des aliments dits "doudous" ? Parce qu'ils stimulent le circuit de la récompense de notre cerveau, provoquant une libération de dopamine. Cet effet est chimiquement apaisant. Pour un système nerveux en surchauffe, c'est une tentative désespérée de s'auto-réguler et de trouver un soulagement, même s'il est de très courte durée [1].

1.2. Le besoin de carburant : la logique des fringales

Un cerveau stressé est un cerveau qui surconsomme de l'énergie. Il déclenche donc des signaux de faim intenses pour des sources de carburant rapides et efficaces : les sucres et les glucides. Ces fringales ne sont pas de la gourmandise, mais un ordre biologique dicté par un cerveau qui se croit en danger et qui a besoin de ressources immédiates pour "combattre ou fuir" [2].

1.3. L'impact du cortisol : une machine à stocker

Le stress chronique, en maintenant un niveau de cortisol élevé, perturbe notre métabolisme. Cette hormone non seulement aiguise notre appétit pour des aliments riches, mais elle ordonne aussi à notre corps de stocker l'énergie sous forme de graisse, principalement autour de la taille. Elle brouille également les messages de satiété, nous poussant à manger au-delà de nos besoins réels [3].

Conclusion : sortir du cycle en rééquilibrant le système

Tant que le système nerveux reste en état d'alerte, lutter contre les compulsions alimentaires est une bataille épuisante et souvent perdue d'avance. La véritable solution consiste à s'adresser à la source du problème : le dérèglement du pilote automatique de notre corps.

C'est là qu'intervient le Training Neuro Sensoriel. Basée sur les travaux de Georges Quertant, cette méthode vise à restaurer l'équilibre fondamental du système nerveux autonome.

Le processus est simple et ne requiert aucun effort de volonté :

1. Le Bilan : Des appareils optiques, les diploscopes, sont utilisés pour réaliser un bilan fonctionnel. La manière dont une personne perçoit des images-tests spécifiques révèle l'état de son système nerveux.

2. La Rééducation : L'entraînement se fait par l'observation passive de ces images. Le cerveau, en prenant conscience de son propre dysfonctionnement à travers le feedback visuel, initie un processus d'autorégulation pour corriger la perception.

En restaurant la capacité du système nerveux à se calmer, le Training Neuro Sensoriel diminue le besoin biologique de "manger ses émotions". Les pulsions sucrées s'apaisent, la sensation de satiété redevient plus claire, et il devient naturellement plus facile de faire des choix alimentaires conscients. On ne se bat plus contre soi-même, on restaure l'harmonie intérieure.

Références

[1] INSERM. Obésité : une maladie complexe aux multiples causes. Disponible sur : https://www.inserm.fr/dossier/obesite-mieux-comprendre-pour-mieux-lutter/

[2] Le Figaro Santé. (2021, 23 mars). Manger ses émotions : un mécanisme à ne pas sous-estimer. Disponible sur : https://sante.lefigaro.fr/article/manger-ses-emotions-un-mecanisme-a-ne-pas-sous-estimer/

[3] CNRS Le Journal. (2017, 7 mars). Comment le stress nous fait grossir. Disponible sur : https://lejournal.cnrs.fr/articles/comment-le-stress-nous-fait-grossir

Suivant
Suivant

Le dérèglement du système nerveux autonome : impact sur le corps et l'esprit