Performance sportive : et si la clé de votre progression était votre système nerveux ?
Introduction : plus que les muscles, le chef d'orchestre
En tant que sportif, amateur ou confirmé, votre attention est probablement tournée vers vos muscles, votre endurance, votre technique. Vous suivez des plans d'entraînement rigoureux pour "stresser" votre corps et le forcer à s'adapter. Pourtant, il arrive un moment où, malgré tous vos efforts, la progression stagne. La fatigue s'installe, les petites blessures apparaissent, la motivation s'effrite : c'est le spectre du surentraînement.
Et si la clé pour débloquer un nouveau palier de performance ne se trouvait pas dans des séances plus intenses, mais dans la capacité de votre corps à récupérer ? Cette capacité est entièrement gouvernée par le véritable chef d'orchestre de votre performance : votre système nerveux autonome.
1. L'entraînement : un cycle de stress et de réparation
Toute progression sportive repose sur un cycle simple :
- Stress : L'entraînement est un stress volontaire qui endommage les fibres musculaires et épuise les réserves d'énergie. C'est le rôle du système sympathique (l'accélérateur) de mettre le corps en état de "combat" pour accomplir la performance.
- Récupération : C'est la phase de repos, où le corps se répare, se renforce et s'adapte pour devenir plus performant. Cette phase est pilotée par le système parasympathique (le frein).
L'erreur la plus commune est de se concentrer uniquement sur la phase de stress, en oubliant que la progression n'a lieu que pendant la récupération.
1.1. Le surentraînement : quand le frein ne répond plus
Le surentraînement n'est pas une simple fatigue physique. C'est un état de dérèglement profond du système nerveux. À force de sollicitations intenses et de récupération insuffisante, le système sympathique reste bloqué en position "ON". Le corps ne parvient plus à activer le "frein" parasympathique.
Les signes d'un système nerveux qui n'arrive plus à récupérer sont clairs :
- Troubles du sommeil : Difficultés à s'endormir, sommeil agité et non réparateur.
- Fatigue chronique : Une sensation d'épuisement qui ne disparaît pas, même avec du repos.
- Baisse de la performance : Incapacité à atteindre ses niveaux de puissance ou d'endurance habituels.
- Augmentation du rythme cardiaque au repos.
- Irritabilité et baisse de motivation [1, 2].
1.2. La variabilité de la fréquence cardiaque (VFC) : le baromètre de votre récupération
Un indicateur clé de l'état de votre système nerveux est la Variabilité de la Fréquence Cardiaque (VFC). Une VFC élevée signifie que votre système est flexible, adaptable et capable de bien récupérer (dominance parasympathique). Une VFC basse indique un état de stress et de fatigue, où le système sympathique est hyperactif. Le suivi de la VFC est de plus en plus utilisé par les athlètes de haut niveau pour ajuster leur entraînement et éviter le surentraînement [3].
Conclusion : optimiser sa récupération en rééquilibrant son système nerveux
Pour un sportif, la capacité à activer efficacement son système parasympathique est aussi importante que sa capacité à produire un effort. Il ne suffit pas de "se reposer", il faut que le système nerveux soit capable de lancer les processus de réparation.
C'est ici que le Training Neuro Sensoriel offre un avantage décisif. Cette méthode de rééducation neurosensorielle, issue des travaux de Georges Quertant, ne se concentre pas sur les muscles, mais sur le rééquilibrage du système nerveux autonome qui les commande.
Le processus est passif et agit directement sur le pilote automatique du corps :
- Le Bilan : En utilisant des diploscopes (appareils optiques de précision), un bilan fonctionnel révèle l'état de votre système nerveux. La manière dont vous percevez des images-tests permet de mesurer objectivement votre niveau de fatigue nerveuse et votre capacité de régulation.
- La Rééducation : L'entraînement consiste à observer passivement ces images. En étant confronté à son propre dysfonctionnement, le cerveau, par un mécanisme de neuroplasticité, va chercher à s'autoréguler spontanément pour retrouver un fonctionnement équilibré.
En améliorant la capacité du système nerveux à basculer en mode "récupération" (parasympathique), le Training Neuro Sensoriel permet d'optimiser la régénération, de prévenir l'épuisement et de mieux encaisser les charges d'entraînement. C'est un outil puissant pour briser les plateaux de performance et assurer une progression saine et durable, en s'assurant que chaque séance d'entraînement soit suivie d'une phase de réparation efficace.
Références
[1] L'Équipe. (2023, 10 mai). Le surentraînement, comment le détecter et l'éviter. Disponible sur : https://www.lequipe.fr/Coaching/Sport/Actualites/Le-surentrainement-comment-le-detecter-et-l-eviter/1395689
[2] INSEP (Institut National du Sport, de l'Expertise et de la Performance). Le syndrome de surentraînement. Disponible sur : https://www.insep.fr/fr/actualites/le-syndrome-de-surentrainement
[3] Lepape-info.com. La variabilité de la fréquence cardiaque (VFC), un outil pour optimiser l'entraînement. Disponible sur : https://www.lepape-info.com/sante/s-evaluer/la-variabilite-de-la-frequence-cardiaque-vfc-un-outil-pour-optimiser-lentrainement/
