Manque de motivation, fatigue de décider : quand le cerveau appuie sur "pause"
Introduction : bloqué, incapable d'avancer
Remettre à plus tard, sentir une "flemme" insurmontable face à une tâche, être paralysé à l'idée de prendre une décision... La procrastination et la fatigue décisionnelle sont des maux modernes que l'on met trop vite sur le compte de la paresse ou d'un manque d'organisation. Pourtant, lorsque ce comportement devient chronique, il est souvent le symptôme d'un mécanisme de défense bien plus profond.
Votre incapacité à agir n'est pas un choix, mais une conséquence. C'est le signe que votre système nerveux, surchargé, a décidé d'appuyer sur le bouton "pause" pour se protéger. Comprendre cette réaction biologique est la clé pour retrouver sa capacité d'action.
1. La procrastination : une stratégie de survie du système nerveux
Notre cerveau est câblé pour évaluer les dangers. Pour lui, un "danger" n'est pas seulement une menace physique, mais aussi une surcharge cognitive ou émotionnelle. Une tâche qui nous semble écrasante ou un choix lourd de conséquences peuvent activer les mêmes circuits de survie.
1.1. L'épuisement des fonctions exécutives
Planifier, initier une action, rester concentré, résister aux distractions... Toutes ces compétences, appelées "fonctions exécutives", sont gérées par le cortex préfrontal. Cette zone du cerveau est comme une batterie de smartphone : elle a une capacité limitée. Or, un état de stress ou d'anxiété chronique, piloté par le système nerveux sympathique, est extrêmement énergivore. Il draine la batterie de votre cortex préfrontal, vous laissant sans l'énergie mentale nécessaire pour vous lancer dans une tâche exigeante. Vous ne procrastinez pas par choix, mais par épuisement neurologique [1].
1.2. Le mode "Figé" : quand l'immobilité est la seule option
Face à une situation perçue comme une impasse, le système nerveux dispose d'une réponse ultime : le figement (ou "freeze"). C'est une mise à l'arrêt du corps et de l'esprit, une sorte de "disjoncteur" qui saute pour éviter la surchauffe totale. La procrastination chronique est une forme de figement : le cerveau, incapable de gérer la charge mentale associée à la tâche, opte pour l'immobilité. C'est un réflexe de protection, pas un défaut de caractère [2].
1.3. La fuite vers la gratification instantanée
Pourquoi est-il si facile de regarder son téléphone plutôt que de commencer son rapport ? Parce que le premier offre une récompense immédiate (dopamine), tandis que le second demande un effort pour une récompense lointaine. Quand la batterie du cortex préfrontal est faible, notre capacité à opter pour l'effort à long terme s'effondre. Le cerveau choisit alors systématiquement le chemin de moindre résistance et de plus grand plaisir immédiat pour obtenir une dose rapide de "bien-être" chimique [3].
Conclusion : pour relancer le moteur, il faut recharger la batterie
S'auto-flageller ou utiliser des techniques de productivité ne sert à rien si la batterie de votre système nerveux est à plat. La première étape, la plus fondamentale, est de restaurer votre énergie neurologique et de sortir votre système de l'état d'urgence permanent.
C'est précisément l'approche du Training Neuro Sensoriel. Cette méthode, issue des travaux de Georges Quertant, ne vous apprend pas à mieux vous organiser, mais elle rééquilibre votre système nerveux pour que vous ayez à nouveau l'énergie de le faire.
Le processus est simple et agit à la source :
- Le Bilan : En utilisant des diploscopes (appareils optiques), un bilan fonctionnel révèle l'état de votre système nerveux à travers votre perception visuelle.
- La Rééducation : En observant passivement des images-tests, votre cerveau prend conscience de ses propres dysfonctionnements et enclenche un processus d'autorégulation pour retrouver son équilibre.
En calmant l'état d'alerte et en sortant du mode "figé", le Training Neuro Sensoriel permet au système nerveux de conserver son énergie. Cette énergie redevient alors disponible pour vos fonctions supérieures : la clarté d'esprit, la capacité à planifier et, surtout, la motivation à initier l'action. Retrouver son élan vital n'est plus une lutte, mais la conséquence naturelle d'un système nerveux qui a retrouvé sa pleine capacité.
Références
[1] Pour la Science. Les bases cérébrales de la motivation. Disponible sur : https://www.pourlascience.fr/sd/neurosciences/les-bases-cerebrales-de-la-motivation-10140.php [2] France Culture. (2021, 28 mai). Pourquoi procrastinons-nous ?. Disponible sur : https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/sous-les-radars/pourquoi-procrastinons-nous-2421210 [3] The Conversation. (2020, 13 janvier). Procrastination : ce n’est pas un problème de gestion du temps, mais d’émotions. Disponible sur : https://theconversation.com/procrastination-ce-nest-pas-un-probleme-de-gestion-du-temps-mais-demotions-129 procrastination-ce-nest-pas-un-probleme-de-gestion-du-temps-mais-demotions-129913
